Une politique inhumaine et inacceptable menée par Nicolas Sarkozy et le Gouvernement

Alors que le Ministère de l’Intérieur annonce avec satisfaction le démantèlement d’une quarantaine de camps illégaux de Roms en l’espace de quinze jours, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU s’inquiète de la recrudescence du racisme et de la xénophobie dans notre pays. Dans ce contexte, nous, Jeunes Socialistes de la Corrèze, tenons à prendre la parole sur ce sujet d’actualité qui ne peut manquer de retenir notre attention, et de provoquer notre plus ferme indignation.

Toujours attentifs, même au cœur de l’été, à la situation sociale de notre pays, nous tenons à condamner les derniers dérapages du gouvernement UMP à l’encontre des gens du voyage et des Roms, dans le cadre de sa politique sécuritaire tous azimuts. A contrario, nous souhaitons rappeler la politique menée dans le département de la Corrèze en la matière, en prenant l’exemple de la ville de Brive-la-Gaillarde, où la politique menée par la municipalité contraste sévèrement avec la réaction stigmatisante du gouvernement.

Alors que le schéma départemental des gens du voyage en Corrèze, approuvé le 16 janvier 2004, prévoyait différents aménagements visant à accueillir les populations nomades, la précédente majorité UMP conduite par Bernard Murat s’était réfugiée dans l’immobilisme, dans la droite ligne de la politique gouvernementale actuelle. Depuis 2008, sous l’impulsion de l’équipe menée par Philippe Nauche, député-maire de Brive, ce dossier a connu de véritables et indispensables avancées, que le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) de la Corrèze entend souligner :

- Inaugurée le 2 avril 2010, l’aire d’accueil de Cana, destinée aux gens du voyage semi-sédentaires, permet d’accueillir 37 caravanes.

- Depuis le 31 mai 2010, l’aire de grand passage située sur la commune de Saint-Pantaléon-de-Larche accueille les grands rassemblements.

- Le 14 juin dernier, le terrain d’habitat social adapté a ouvert ses portes aux Rebières.

Au delà de ces réalisations concrètes, le MJS de la Corrèze souhaite réaffirmer que ces solutions, fondées sur une concertation respectueuse insérée dans le cadre légal, permettent de faire vivre l’Etat de droit, tout en laissant la possibilité à chacun d’adopter un mode de vie conforme à ses aspirations, sa culture, ses traditions.

Sur ce sujet, comme sur celui de la déchéance de la nationalité, nous dénonçons cette stratégie honteuse de la droite qui conduit à attiser la xénophobie ainsi qu’à stigmatiser certaines catégories de la population. Au lieu de s’interroger sur les réelles causes de l’échec de sa politique de sécurité – suppression de la police de proximité et diminution des effectifs de la police et de la gendarmerie – le Président Nicolas Sarkozy a préféré l’amalgame indigne entre délinquance et immigration, ce dernier venant s’ajouter à celui fait entre « gens du voyage » et « Roms ».

Pour autant, il est vrai que si les « gens du voyage » et les « Roms » ne constituent pas une catégorie homogène, comme il est utile de le rappeler, la politique gouvernementale dont ils sont actuellement l’objet traduit néanmoins un durcissement de la répression en France tout autant qu’elle constitue une nouvelle stratégie de diversion. Les récents événements et les multiples déclarations du Chef de l’Etat et de son équipe gouvernementale renforcent ainsi un peu plus la stigmatisation de populations considérées comme de véritables boucs-émissaires en Europe, où l’anti-tziganisme est en progression.

Nous tenons à rappeler que l’article premier de la Constitution pose le principe que la République française « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine… » L’appellation « d’origine contrôlée » ne peut s’appliquer aux hommes et aux femmes qui forment la société française. Au contraire, nous sommes convaincus que la diversité constitue une force remarquable qui permet de nous enrichir par nos différences.

Au niveau national, nous condamnons cette escalade dangereuse, lancée pour masquer les échecs socio-économiques de l’UMP au pouvoir. Nous voulons rappeler les véritables enjeux : un chômage des jeunes en hausse, en particulier pour ceux issus de l’immigration ou de quartiers sensibles, une politique de l’éducation en déshérence, une réforme des retraites inadaptée et inique, une paupérisation grandissante de la société française, un ascenseur social désespérément bloqué et une protection sociale en net recul…

Au niveau local, nous réprouvons le manque de réaction et de discernement de la droite locale qui, dans sa grande majorité, semble accepter sans condition cette stratégie gouvernementale. Nous déplorons la continuité de son immobilisme sur le dossier des gens du voyage ainsi que son hypocrisie en matière de politique de sécurité.

Aussi, l’ambition des socialistes sera de ramener dès 2012 la paix sociale par une refondation du pacte républicain. Les solutions concrètes apportées par les élus de gauche au sein des collectivités constituent une preuve irréfutable de la capacité des socialistes à apporter des réponses viables, en évitant la démagogie. Bien plus, elles démontrent qu’une société harmonieuse reste possible, si l’on fait preuve à la fois de volontarisme et de compréhension, tout en assurant la mise en œuvre de la légalité, dont la réalisation incombe aux responsables politiques.

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