Discours des Jeunes Socialistes de Corrèze – Fête de la Rose 2011 – Clergoux (19)

Retrouvez les discours de la fête de la rose de la Corrèze en vidéo ICI

Déroulé de la vidéo:
0:00 Arrivée de François Hollande à la salle de L’Usine,
1:11 Discours d’accueil de Claude Gounel, maire de Clergoux,
5:01 Discours de Bernard Combes, maire de Tulle, conseiller général du canton de la Roche Canillac,
11:25 Discours de Mathieu Clauzade, mouvement des jeunes socialistes de la Corrèze,
20:23 Discours de Jean-Marc Seijo-Lopez, 1er secrétaire fédéral.

Retrouvez le discours de François HOLLANDE, Député, Président du Conseil Général ICI

Intervention de Matthieu CLAUZADE

Animateur fédéral des Jeunes Socialistes de la Corrèze


Mes chers camarades, chers élus, chers amis,

Je pourrais vous parler des primaires, ne vous inquiétez pas je le ferai, mais je vais commencer par l’école primaire.

Prenons au hasard une jeune fille née en 1996, en Corrèze, pourquoi pas à Clergoux. Quand sa mère termine son congé maternité en mai 1997, elle a la chance la gauche arrive au pouvoir. Ses parents, qui travaillent tous les deux, réussissent à obtenir une place en crèche. Elle rentre à la maternelle à 2 ans.

La chance s’évanouit en 2002. La droite revient au pouvoir dans les conditions dramatiques à la suite du 21 avril et j’en suis persuadé, personne ne l’a oublié.

6 ans en France, c’est le début « théorique » de la scolarité obligatoire par la rentrée à l’école primaire. C’est le point de départ de l’apprentissage de sa vie de femme et de citoyenne.
Très vite, ses parents plein d’espoirs vont déchanter à la sortie de l’école. Un soir de l’automne 2005, un de ses camarades se retrouve tout seul dans la cour. Ceci n’est pas une fiction, le père du jeune garçon vient d’être arrêté brutalement. Elle pose alors la question de cet enlèvement à ses parents. Gênés, ils lui expliquent qu’en France comme prés de 30 000 personnes chaque année, le papa de son camarade vient d’être expulsé, séparé de sa famille, qui travaillait et vivait pourtant dans notre pays.

A ses 12 ans, en 2008 pendant la crise, son père est licencié. Il est pourtant ouvrier dans une entreprise de la région dans laquelle l’Etat détient des participations et où le gouvernement n’a pas exercé son droit de regard. Quelle terrible injustice !
Pour cause de délocalisation de son entreprise, après plus de 20 ans d’ancienneté, son père se retrouve au chômage, son père est chômeur, un chômeur parmi tant d’autres, pointé du doigt et stigmatisé parce qu’il va gagner les minima sociaux. C’est vrai que gagner à peine 1000 euros par mois c’est un immense privilège…

Le travail, le salaire, l’argent ne cessent de rythmer les repas familiaux. Le travail devient la Vie, la Vie devient le travail.

En 2011, elle a 15 ans, malgré une classe chargée et des professeurs épuisés, cette jeune fille, en 3e, prépare le brevet des collèges. Elle apprend la citoyenneté, l’histoire, la géographie, les mathématiques, le français… Difficile pour un professeur le message quand les affaires et les compromissions de la droite montrent un visage affligeant de la France, un bien mauvais exemple pour des jeunes à qui on apprend à devenir des citoyens éclairés.

En 2012, elle terminera sa scolarité obligatoire. Cette jeune n’est pas un exemple isolée, elle est reflet de millions de jeunes qui après 10 ans de droite dure ne peuvent compter que sur eux-mêmes.
Elle s’apprêtera à entamer un apprentissage ou entrer au lycée. A l’adolescence, où tous les horizons sont possibles, elle rêve à une vie meilleure que celle ses parents.
Ce soir, je vous parle donc de ces millions de jeunes qui ne pensent compter pour rien, de ces millions de jeunes que le système a oublié. Ces jeunes sont la force vive de notre nation et ont un rôle primordial à jouer dans cette élection présidentielle.
Ma génération rêve mais n’a plus d’espoir. C’est notre devoir de socialistes, de redonner cette espérance et d’affirmer que nous avons un avenir à changer.
La jeunesse doit se retrouver au cœur de notre campagne, au cœur de notre projet, nous devons mettre l’éducation au centre de nos priorités.
Ma génération à l’envie de réformer notre système démocratique, afin que chaque citoyen y retrouve sa place.
Nous avons la volonté de redonner confiance en l’action politique, l’élection présidentielle de 2012 doit connaitre un taux de participation record chez les jeunes. Et nous, jeunes socialistes, nous y attacherons sans relâche.
Ce soir, ce que je suis venu vous dire ce soir, c’est que ma génération n’a jamais connu un Président de Gauche à l’Élysée.

Ce que je suis venu vous dire ce soir c’est que des millions de jeunes de mon âge souffrent en silence de cette politique menée depuis 10 ans par la droite et depuis 5 ans par Nicolas Sarkozy.
5 ans, c’est le temps que met un jeune pour faire des études et espérer un diplôme puis un emploi ;
5 ans c’est le temps qu’il faut à jeune actif pour lancer son activité. ;
5 ans, c’est un peu court, mais pour ceux qui souffrent, c’est déjà beaucoup trop ;
Après 5 ans, il est donc temps de changer de président.

Nous les jeunes, vous les moins jeunes, nous les jeunes français, nous devons dire et proclamer que nous avons ensemble un destin commun à partager ! La retraite en est le parfait exemple, en effet, ce n’est pas innocent que des jeunes aient participé en 2011 aux manifestations sur les retraites. Nous avons besoin d’une alliance des générations.

Mes chers camarades, je me souviens d’un jour, notre belle-grand-mère, à nous, jeunes socialistes de la Corrèze, la nommer ne se fait pas, mais la surnommer est possible, donc, je me souviens d’un jour, où Lulu m’a glissé dans l’oreille :
« J’ai connu la présidence de François Mitterrand, j’ai connu une présidence socialiste, votre force et vos convictions à vous les jeunes vous amènera à changer cette France divisée, détruite, et j’espère être encore là pour verser mes larmes de joie avec vous, à vos côtés, mais j’ai bien peur que pour cette fois ci, une fois de plus, nous socialistes, nous français, passions à côté d’une occasion » A moins que…

A moins que ce ne soit notre François arrivé à Ussel en 1981, qui nous représente et qui porte cet espoir, cette envie, ce désir de changement.

Mes chers camarades, il reste une semaine avant le 1er tour des Primaires citoyennes, parlez en, fredonnez le en chanson, mais faites passer ce message, expliquez, incitez, votre famille, vos voisins, vos amis à participez à ce grand rendez-vous démocratique, incitez les à participer au Changement, et à désignez le ou la candidate qui saura au mieux, nous représenter, qui saura au mieux parler et renouer avec les Français.

Vous l’avez surement deviné, depuis bien longtemps, pour nous jeunes socialistes de Corrèze, notre choix est fait.

Mes chers camarades, ce soir je pense au soir du 22 avril, ne l’oublions pas, puis du 6 mai 2012 où j’entendrai avec vous tous en direct de la Corrèze.
C’est lui, lui le maire, le député, le Président du Conseil Général, le camarade, l’ami, lui cet homme honnête, simple, droit et authentique…pour ne pas dire normal. On m’accuserait de parodie.
C’est lui François Hollande que les français viennent de désigner Président de la République.
Je conclurais par une citation que je martèle souvent, trop souvent d’ailleurs pour m’être trompé un jour sur son auteur, sachant cependant que ce lapsus était, j’en suis persuadé révélateur, certains, s’en souviennent peut être…
François Mitterrand disait « quand on est dans l’action, il n’y a pas d’immenses déception. »

Alors mobilisons-nous sur ces 15 prochains jours et pour les mois qui viennent, autour de la candidature deFrançois Hollande, car aujourd’hui et pour demain nous avons un avenir à changer !

Je vous remercie.

Seul le prononcé fait foi.

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